Le mythe du parisien

Conspué par beaucoup, envié par certain, le parisien est la source de nombreux mythes et légendes.

Parmi ces légendes on trouve de grands classiques comme: le parisien conduit mal, le parisien est imbu de lui même, le parisien est faignant car il prend toujours le métro, le parisien parle avec un drôle d’accent snob, le parisien veut toujours avoir raison … J’en passe et des meilleures.

Je suis moi même parisien et ai toujours été un peu étonné par ces étranges rumeurs qui voudraient que je sois un horrible snob malpoli plein aux as qui ne connaît de la nature que le trèfle dessiné sur les emballages de papier toilette du même nom. Toutefois, une part de réponse à deux traits capitaliens assez répandus m’est apparue il y a peu.

« Les parisiens sont toujours de mauvaise humeur » et « La vie coûte une fortune à paris » font partie des deux traits que je tente de combattre auprès de mes amis expatriés. Car oui, il est possible de trouver des bars où la pinte est une pinte (50 cL soyons d’accord, les pintes de 40 cL sont une honte à placer sur l’échelle de l’escroquerie entre les pizza à pâte américaine et le dernier livre de Claude Allègre) et coûte moins de 6 euros. Et oui, dans ces lieux les gens sont souvent de bonne humeur, prêts à chanter, rire, danser, vomir ou montrer certaines parties de leur anatomie connues seules de leur génitrice.

Pourquoi donc tant de haine ? C’est, je pense, dans les gares que la réponse devient évidente. Petite mise en situation …

6h de train mal climatisé … saleté de gamine, quelle idée de pleurer parce que ta DS a plus de batterie … va pas mourir ton chat … c’est un paquet de bits ton chat de toute façon … Et puis qu’est ce qu’elle peut bien avoir à cacher celle ci sous ses tonnes de parfum ..

Enfin la gare, Paris … pas trop tôt. Allez y, descendez tous en même temps, le train repars dans 5 minutes et emmènera tout ceux qui ne seront pas descendu se faire séquestrer au dépôt par Norbert le cheminot des Enfers …  Et puis c’est vrai que ce serait dommage de rater une dernière occasion de se frictionner les uns les autres …

Ah enfin, le quai … Bon, on circule un peu ? Oui oui, tu ne sais pas ou tu vas, mais en même temps je suis prêt à parier qu’en allant au bout du quai tu ne te perdras pas. Quelque part où on peut se nourir ici ?

« Bon appétit » Et bah avec un nom comme ça ça va forcément être bon non ? Et puis avec la queue qu’il y a devant …

– Monsieur ?

– Un jambon beurre s’il vous plaît ?

– Pardon ?

– Un jambon beurre ?

– 4 euros 50

– Ah … tenez

– Voila monsieurbonnejournéeaurevoir

– Pardon mais je pourrais avoir l’autre moitié du sandwich ?

Trop tard, les yeux à gare de la vendeuse sont déjà passés au client suivant … sur mon sandwich de la taille d’un bras de nouveau né une étiquette me déclare fièrement son nom « Le Parisien. Bon Appétit ». Voila un séjour qui commence bien …

A l’avenir, évitons de donner aux sandwichs de gare, hors de prix et ridiculement petits, servis par des vendeurs mal-aimables, des noms pouvant porter à confusion ..


Le pourquoi du comment …

Se justifier est il un acte de rigueur à l’ouverture d’un blog ?

Je ne travaille pas dans la communication. Les mots ne sont pas non plus mon lot quotidien. Je ne suis ni un terrible farfouilleur, toujours au courant des dernières nouvelles amusantes du web, ni un intellectuel prêt à donner un avis éclairé sur l’actualité.

De l’humour ? D’après ma mère j’en ai … un peu.

Me donner de l’importance et avoir l’impression d’intéresser des gens, ça c’est de la bonne raison! Malheureusement, je sais qu’il y a une forte probabilité pour que  je sois le seul à jamais lire ces lignes. Peut être pourrais-je récolter quelques lecteurs en mettant « félation » ou « francs maçons » en mots clés, mais je ne pense pas qu’une armée de masturbateurs conspirationnistes soit de bonne compagnie, bien qu’une discussion sur Rockfeller sur fond de Clara Morgane (et inversement) pourrait être enrichissante.

Non, la raison de l’ouverture de ce blog est simple. J’ai un nouveau clavier.

J’aime le non bruit de ses touches, sa façon de désorienter mes doigts, sa texture satinée (qui sera bientôt une texture satinée-sale) …

Voilà ma motivation: j’écris car j’aime le bruit de mes doigts sur le clavier. Cela qui promet des grandes envolées comico-lyriques …